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- ÉCUME et autres histoires
- 8.8 - La peur dans le miroir
- Seul le prix du sang
- Le livre de la désobéissance
- L’auto
- Histoires argentines
- Les Orages
- La perfection des cimetières
- L'Art d'aimer à Marseille
- L'Amérique centrale raconte 2015 - Centroamérica cuenta 2015
- L'Amérique centrale raconte 2014 - Centroamérica cuenta 2014
- Passionné et condamné - La pasión y la condemna
- Là, où vont mourir les fleuves
- If Marsella...
- If Marseille...
- Dernier voyage à l'université/Último viaje a la universidad
- Conférence sur la pluie - Conferencia sobre la lluvia
- Pichis
- Le roman du corps
- Séisme(s)
- À l'orée des ténèbres
- Tinísma - Une vie de Tina Modotti
- Bosque
- L'Amérique Centrale raconte 2016 - Centroamérica cuenta 2016
- Sacrifices au temps de Pâques
- L'Amérique Centrale raconte 2017 - Centroamérica cuenta 2017
- Ne pas toucher la queue du dragon
- Le linceul du vieux monde
- L'Amérique Centrale raconte 2018 - Centroamérica cuenta 2018
- Irapuato mon amour
- Histoires d'Uruguay
- La longue nuit de Francisco Sanctis
- Des animaux très sensibles - Trucha panza arriba
- Pourquoi j'ai enlevé Charlotte Rampling
- Les anges jouent des maracas
- Le Père et autres histoires
- Le ministre doit être exécuté
- Los albañiles
- Iode
- Saint Remède
- Almagro dans ses brumes
- Harraga
- Boléro noir à Santa Clara
Comme c’est souvent le cas de certains romans noirs latino-américains, Seul le prix du sang restitue le malaise, l’écœurement, l’horreur face à une société arrogante et violente, mais il va bien plus loin que cela ; sans se perdre dans la présentation efficace d’un argument ni dans la description des personnages, il propose une réflexion sur la vengeance et sur la manière avec laquelle cette vengeance finit par s’éteindre elle-même et va détruire celui qui s’y est engagé ; alors comme dans la nouvelle Emma Sunz de Borges, c’est en s’éloignant que Samuel Sotomayor, le personnage du roman, trouve la délivrance ; mais lui s’en ira vers le nord, ce nord perdu de la Colombie, où les rafales de vent font se confondre le désert et la mer.
Ce roman a confirmé que Mario Mendoza était l’écrivain de sa génération le plus critique avec l’histoire récente de son pays et bien sûr le plus dérangeant pour certains milieux de la société colombienne ; circonstance que Mario, dès sa déjà lointaine jeunesse, a toujours assumé comme un témoin gênant qui pose son doigt sur la plaie et qui lui a valu de connaître de sérieux ennuis. Dans un tel contexte, je ne sais s’il existe de plus digne destin pour un écrivain.
(Ouvrage traduit avec l'aide du Centre National du Livre.)