Juan Carlos Mondragón

Juan Carlos Mondragón est né à Montevideo (Uruguay) en 1951. Formé à l’Institut de Profesores Artigas (IPA), il commence à enseigner la littérature dans le secondaire et participe, durant ces années d’apprentissage, à la rédaction de manuels scolaires sur les œuvres de Larra, Kafka et sur l’Évangile selon Jean. Le contexte national l’éloigne de l’enseignement et, après avoir exercé quelques métiers -dont celui d’assistant dans la librairie La Colonial-, il entame une carrière dans le milieu de la publicité avec un poste de rédacteur, puis il s’associe à Gonzalo Bianchi avec qui il ouvre un atelier de création. Parallèlement, il donne des cours de sémiotique et de messages mass media à l’Universidad Católica del Uurguay. Son essai El arte de comparar (la estética del fracaso en Isidore Ducasse) lui permet de remporter le Prix Jules Supervielle en 1984, prix remis par l’Alliance Française d’Uruguay. L’année suivante, en 1985, il gagne le concours de narration "Lectores de Banda Oriental" grâce à son recueil de nouvelles Aperturas, miniaturas, finales.

Dans les années 80, il commence également à publier ses fictions dans plusieurs anthologies publiées par Trilce, maison d’édition de Montevideo. Il participe par ailleurs à l’écriture d’un roman collectif, La muerte hace buena letra, publié en 1993. En 1985, après avoir validé une licence de Philologie Hispanique à Madrid, il s’installe une première fois à Barcelone et valide deux diplômes de maîtrise, l’un délivré par l’Université Centrale et l’autre par l’Université Autonome de Barcelone. Entre 1988 et 1989, et avec l’Instituto de Cooperación Iberoamericana, il organise un cycle de conférences à Montevideo autour des prix Cervantes. Il y anime des conversations sur Gonzalo Torrente Ballester et sur Dámaso Alonso. Il participe à la rédaction du Diccionario de Literatura uruguaya (Arca, 1989) et à la configuration du projet littéraire Capítulo Oriental, pour lequel il écrit des papiers sur Juan Carlos Onetti et José Pedro Díaz.

En 1990 il gagne la mention spéciale du Prix Juan Rulfo pour le récit "Un pequeño nocturno por Libertad Lamarque". C’est l’année où il s’installe à Barcelone pour la deuxième fois et obtient un doctorat en Sciences de l’Information (Universidad autónoma de Barcelone) avec une thèse portant sur les textes théoriques de Joaquín Torres García. Il soutient une autre thèse à la Sorbonne Nouvelle (Paris 3), sous la direction de Claude Fell, sur l’œuvre de fiction de Juan Carlos Onetti. Il intègre les centres de recherche Critical, Celcirp et s’associe à la S.H.F. En 1990, il est invité par la MEET (Maison des Ecrivains Etrangers et des Traducteurs) de Saint-Nazaire, où il réside deux mois et publie Le centre de carène. Il écrit dans ces années des prologues pour les livres d’Álvaro Mutis, d’Eduardo Mendoza et d’Ernesto Sábato, entre autres. Il prend en charge la sélection des récits, le prologue et les notes et commentaires des anthologies Amor al sur et Tierras imaginadas (Hatier, 1992)

En 1996, il participe aux "Jornadas Uruguay Literario", événement organisé par la Casa de América de Madrid. Il est invité à l’École Normale Supérieure pour dispenser des cours d’Agrégation à Fontenay et à Lyon. Il collabore à la rédaction dans les volumes Archives en proposant ses lectures d’écrivain des œuvres de Juan Carlos Onetti et de Juan José Saer. Titularisé maître de conférences en France au début des années 1990, il dicte des cours de civilisation et de littérature latino-américaines, d’abord à l’Université de Grenoble puis à Lille 3, jusqu’en 2019.

Il est membre correspondant de l’Académie des Lettres d’Uruguay depuis 1998 et reçoit en 2015 la médaille du Sénat de France, distinction honorifique reçue au titre de son apport aux relations intellectuelles entre la France et l’Uruguay.

Durant toutes ces années, il publie régulièrement ses œuvres de fiction, en France comme dans la région du Río de la Plata. La dernière publication est la traduction Le sous-marin Peral aux éditions du Seuil, à Paris, en 2020. En avril 2020, il inaugure une page web interactive présentant essais et fictions, il s’agit du Cabaret literario La Coquette : https://mondragonvaracchi.com/ [archive]


Ouvrages de Juan Carlos Mondragón

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